• Qui suis-je ?
  • Tous mes livres
    • En un clin d’oeil
    • Récemment parus
      • Je cultive la bienveillance
      • S’affranchir de la dépendance affective
      • Se libérer de la blessure d’abandon
      • « Anxiété, stress, je gère ! »
      • Bien vivre son hyperempathie
      • Apprivoisez sereinement vos émotions
      • Je transmets la sagesse toltèque à mes enfants
      • L’avènement d’Homo Cooperatus
      • Déjouer les pièges du développement personnel
      • La sagesse toltèque au travail
    • Mes Principes Directeurs
  • Blog
  • Mes Livres Favoris
  • Contact

Xavier Cornette de Saint Cyr

  • Qui suis-je ?
  • Tous mes livres
    • En un clin d’oeil
    • Récemment parus
      • Je cultive la bienveillance
      • S’affranchir de la dépendance affective
      • Se libérer de la blessure d’abandon
      • « Anxiété, stress, je gère ! »
      • Bien vivre son hyperempathie
      • Apprivoisez sereinement vos émotions
      • Je transmets la sagesse toltèque à mes enfants
      • L’avènement d’Homo Cooperatus
      • Déjouer les pièges du développement personnel
      • La sagesse toltèque au travail
    • Mes Principes Directeurs
  • Blog
  • Mes Livres Favoris
  • Contact

Faut il ne plus aider les autres ?

Accueil » Faut il ne plus aider les autres ?
Faut il ne plus aider les autres ?

Faut il ne plus aider les autres ?

Publié par Xavier Cornette de Saint Cyr Article Psychologie 1 Commentaire

Ne plus aider les autres ? La question est brutale et la réponse demande un peu de subtilité.

D’un côté, les médias diffusent une sur-information larmoyante qui nous invite constamment à nous indigner et à nous apitoyer sur les victimes. Cela crée une société en frénésie compassionnelle tout à fait factice.

De l’autre côté, bombardés d’émotions négatives fortes, nous désespérons de l’avenir (et même du présent) de l’humanité puis n’y prêtons plus attention. Quelle abstraction tous ces morts et attentats quotidiens « balancés » en deux minutes avant le bulletin météo !

Mais si mon prochain vient me demander mon aide, je fais quoi ?

La sensibilité à la souffrance d’autrui

Cette frénésie compassionnelle crée une obligation : on doit être sensible à la souffrance d’autrui, même sans en connaitre ou en comprendre les raisons profondes. Très souvent, nous n’avons aucune possibilité d’interférer sur ces situations.

Cette focalisation sur la dimension émotionnelle et affective est perverse car, pour se protéger, nous nous insensibilisons et nous mettons en retrait émotionnel. Cela risque de devenir une habitude. Or, il y a parfois de véritables drames humains mais tellement dénués de réalité que nous les regardons distraitement. Parfois, on veut bien manifester pour la conscience agréable du « devoir accompli ». Et ensuite ? On se lasse vite et chaque nouveau « drame » chasse aussitôt le précédent.

Il existe heureusement une démarche humaine, ne serait-ce qu’en se détachant de ces « informations » pour éviter cette surexcitation souffreteuse. En préservant nos qualités émotionnelles et cognitives, nous pouvons aller vers les autres, concrètement, et être empathique, sincèrement et humainement.

Nous réalisons que notre prochain n’est pas une entité indéfinie située à des milliers de kilomètres. Qui est-il ? C’est l’autre, tout autre, qui se trouve chez moi (ma famille, mes proches) ou hors de chez moi (les voisins, l’inconnu dans la rue, le collègue de bureau, etc).

Que pouvons-nous faire pour les autres ?

Quand ce prochain est en souffrance, il ne s’agit pas de pleurer avec lui : en étant une éponge à émotions, on n’arrange rien et on se charge d’un poids qui n’est pas le notre.

Il ne s’agit pas non plus de faire à sa place pour que tout aille mieux car on l’infantilise ou même, on établit une relation de domination : « Moi, je sais ce qui est bon pour toi, je sais ce qu’il faut faire ». C’est une prise de pouvoir.

Ce n‘est pas enfin le laisser se débrouiller en attendant que les dieux lui soient cléments : « Je ne peux rien faire, c’est ton karma ; sois-en responsable et assume ».

Le mieux que l’on puisse faire pour cet autre, c’est d’abord d’accueillir ce qu’il ressent et de lui offrir une présence.

Nos relations existent dans des échanges, pour apprendre des autres et pour leur apprendre, pour recevoir d’eux et pour leur donner, pour comprendre que nous faisons partie d’un tout et que nous pouvons avancer ensemble. C’est valable autant avec notre enfant qu’avec notre collègue de bureau.

Il nous faut alors être en disponibilité de temps, de cœur, d’esprit et d’émotions. Si nous ne nous aimons pas, si nos besoins essentiels ne sont pas satisfaits, si nous n’avons pas d’estime pour nous-mêmes, que pouvons nous offrir ? Si nous ne nous sommes rien donné, il est difficile d’offrir quoi que ce soit ou même de comprendre que l’autre ait besoin de quelque chose.

Pour avoir l’impression que l’on s’enrichit quand on donne, il faut avoir l’habitude de donner et cela commence par soi-même. Si on ne s’aime pas, comment alors donner de l’amour aux autres ?

Ce que nous avons à donner aux autres, ce n’est pas les prendre en charge ou faire des choses pour eux mais être d’abord dans l’accueil. Et face à quelqu’un en souffrance, c’est d’abord accueillir cette souffrance et essayer de la comprendre.

Le problème du Sauveur

Un psychologue américain, le Dr. Stephen Karpman a mis en exergue en 1968 un mode de fonctionnement relationnel appelé triangle dramatique et qui illustre des jeux de pouvoir. L’intérêt en est, quand une relation est régulièrement conflictuelle, de se demander si on n’y est pas entré.

Sans l’expliciter ici en détail, rappelons juste qu’il implique trois rôles différents intimement liés ; le changement de comportement d’un d’entre eux a un impact sur les autres et que chaque rôle apporte l’illusion de certains avantages :

  • Le Persécuteur (ou Bourreau) : c’est l’agresseur (personne, événement ou situation donnée). Généralement perçu comme négatif, il peut parfois être un innovateur, un initiateur. Ce rôle donne du pouvoir.
  • La Victime : elle subit l’agression du persécuteur. Ce rôle permet d’attirer l’attention des autres.
  • Le Sauveur : rôle de protecteur qui donne une image positive de soi mais il peut contribuer à renforcer la dynamique du triangle dramatique. « Les gens ont toujours tendance à vouloir aider les autres, uniquement pour se sentir meilleurs qu’ils ne sont en réalité. » selon Paulo Coelho. (On peut enlever le « toujours » de cette citation et remplaçons le par un « parfois »pour lui ôter son aspect méprisant).

Chaque rôle peut servir à manipuler, consciemment ou pas.

Intéressons nous au Sauveur qui, s’il a son utilité, peut infantiliser et mettre l’autre en dépendance en volant à son secours sans même lui demander. Parfois, il donne en espérant recevoir en retour (sorte de persécuteur déguisé). « Les gens vous font toujours payer les services qu’on leur rend » disait l’écrivain Céline.

Comment se pose sa problématique ? Il est convaincu qu’il est indispensable d’agir pour que les autres aillent mieux et que donc il agit pour leur bien mais du coup, il risque d’en mépriser les vrais besoins.

En conséquence, il fait à la place, il donne des « bons » conseils, il projette sur les autres ce qu’il estime être bien pour lui. Mais, est-ce que c’est bien pour l’autre aussi ? Les besoins de chacun sont-ils les mêmes ?

Le risque apparait : l’autre n’ayant rien demandé et le conseil (ou l’action) ne correspondant pas à ce qu’il souhaite, il peut refuser ce qu’on lui offre ou ne pas en tenir compte. Alors, le Sauveur en « remet une couche » pour contraindre la Victime et le voilà qui se transforme en Persécuteur ! Ou bien la Victime se rebiffe, reprochant qu’on se mêle ainsi de ses affaires et devenant du coup le Persécuteur du Sauveur, qui en devient alors sa Victime. Pas génial comme « sauvetage »….

Que doit faire un Sauveur ?

La question initiale revient : faut-il ne plus aider les autres ? Non, bien sur. Mais que faut-il pour éviter la problématique ci-dessus ? Il suffit de vérifier que les 4 conditions suivantes sont remplies :

  1. m’a-t-on explicitement demandé mon aide ?
  2. ai-je l’envie, les compétences et les moyens pour intervenir ?
  3. le demandeur est-il prêt à se prendre en charge lui-même ou va-t-il me refiler son fardeau ?
  4. quels sont les critères qui me permettront de juger quand ma mission d’aide est accomplie

Le point n° 1, que l’on peut oublier, est aussi  le plus essentiel….

Bien évidemment, en cas d’urgence – mais d’urgence seulement – on agit sans se questionner. Si quelqu’un dort dans une maison en feu, on agit immédiatement sans attendre qu’il ait explicitement demandé de le sauver !

On voit donc que faire vivre une société dans laquelle le rapport à l’humain a du sens est tout à fait possible dès lors que l’on évite les écueils suivants :

  • S’enliser dans la frénésie compassionnelle qui nous est quotidiennement servie et ne sert à rien, sauf à user notre émotivité, notre affectivité et notre réactivité
  • Se désintéresser de tout ce qui arrive aux autres en se disant qu’on n’y peut rien ou en ne ressentant plus rien
  • Prendre en charge toute personne en difficulté et faire à sa place. C’est là qu’il convient de se rappeler ce proverbe chinois, parfois attribué à Confucius et si souvent mentionné : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. »
1 Commentaire
Partager
2

Vous aimerez peut-être également

Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant Christel Petitcollin

Mar 20, 2010

Voici un livre fabuleux dont je suis sorti, comme le[...]

Pour une année lumineuse

Pour une année lumineuse

Déc 30, 2014

Comme chaque année, celle qui débute est auréolée de vœux.[...]

Une nouvelle génération ?

Une nouvelle génération ?

Fév 16, 2015

On a parlé de la génération X. Puis de la[...]

1 Commentaire

Publiez votre réponse.
  • OLIVIER
    · Répondre

    8 juillet 2017 at 6:30 PM

    Il est vrai , me faire pompier pour sortir l »autre du danger , celui ou celle qui tombe , nous avons notre propre vie elle est réglée dès notre naissance, notre Karma , par logique je suis assez d’accord et depuis longtemps de mettre en avant l’apprentissage de la pêche pour tous le monde , en fait la majorité des gens savent pêcher mais quand un pays comme la France généreuse dans l’assistanat il est logique que le monde se jette sur le gâteau sans scrupule , pendant que moi je pêche , personne ne me récupérera politiquement pour me faire lever le poing , celui qui est dans la soit disant misère est le seul responsable de son état , c’est à lui de s’élever vers la lumière pour que sa vie change , j’ai souvent changer comme on dit mon fusil d »épaule les hauts et les bas je connais et le seul responsable c’est moi , il a fallu que je fasse un long travail sur moi , me pardonner, puis revivre avec pour seule richesse de me dire ça y est je suis heureux je n’ai plus besoin de l’artificiel , mon amour venait de naitre … Aujourd’hui le mal c4esT nos chefs et les religions , c’est les mêmes …

Publier une Réponse

Votre adresse email reste confidentielle.
Annuler la Réponse

Tous Mes Livres

no title has been provided for this book
Je cultive la bienveillance
S’affranchir de la dépendance affective
Se libérer de la blessure d’abandon
« Anxiété, stress, je gère ! »
Bien vivre son hyperempathie
Apprivoisez sereinement vos émotions
Je transmets la sagesse toltèque à mes enfants
L'avenir sera coopérant (ou ne sera pas)
Déjouer les pièges du développement personnel
La sagesse toltèque au travail
Hommes Sous Emprise
Vivre la sagesse toltèque
La pratique des accords toltèques avec vos enfants
Ces fausses victimes qui nous manipulent
Vivre l'impermanence selon Bouddha
Les secrets de la loi de l’attraction
Je ne me prends plus la tête au travail
La joie de vivre selon Epicure
Les accords toltèques au quotidien
Le lâcher-prise selon Epictète
L'empathie, un chemin vers la bienveillance
Stop à l'auto-sabotage professionnel !
Petit traité de non-violence : A la lumière du jaïnisme
J'ai des talents formidables !
Sortir de l'anxiété
Pensez Autrement & Choisissez Votre Vie
Vos Supers Pouvoirs
Petit traité de sagesse bouddhiste à l'usage des occidentaux
Voyage au pays des aïeux
Petit cahier d'exercices pour découvrir ses talents cachés
Je suis perfectionniste, mais je me soigne !
Des gestes pour le dire
Apprenez à décider
Pratiquer la bienveillance
Découvrez vos talents

Contactez Nous

Nous sommes actuellement hors-ligne. Envoyez nous un message et nous vous recontacterons dès que possible.

Envoyer

© 2025 · Designed by Hexalto.Solutions

  • Mentions Légales
  • Politique de Confidentialité
  • Contact
Précédent Suivant