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Comparons les métaphores

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Comparons les métaphores

Comparons les métaphores

Posted by hexalto14 Article Littérature No Comments

Mettre de la saveur dans les mots

« Il détala comme un lièvre ». Métaphore banale allons nous songer. Et bien non, ce n’est pas une métaphore mais une comparaison !

Célèbre figure de style, la comparaison consiste à mettre en relation deux mots ou groupes de mots, le(s) deuxième(s) permettant de rendre plus explicite ou plus concret le(s) premier(s) en le(s) renforçant grâce aux points de similitude. On rapproche donc deux choses qui ont un point commun et ce rapprochement est effectué grâce à un comparatif qui, le plus souvent est « comme » mais on trouve aussi « ainsi que », « tel », « pareil à », « semblable à », etc.

Elle présente l’avantage de donner aux deux éléments comparés une expression directe et sans détour. Dans « Correspondances », Baudelaire en donne une très belle illustration : «  II est des parfums frais comme des chairs d’enfants, / Doux comme les hautbois, verts comme les prairies »

Voilà qui est autrement plus subtil que de détaler comme un lièvre ou d’être rapide comme l’éclair ! On parle alors de comparaisons faciles ou de clichés tant elles appauvrissent un texte littéraire car le grand absent est l’effet qu’elles devaient provoquer, voire leur force suggestive. C’est que la simplicité avec laquelle la comparaison se construit peut tendre, si l’on n’y prend garde, à la transformer en banalité. Et à rendre insipide ce que l’on vouait enjoliver.

« La terre est ronde comme une orange » est une comparaison banale. Mais le vers d’Eluard « La terre est bleue comme une orange » introduit une comparaison inattendue et singulière. On cherche alors le point commun, la ressemblance entre la couleur de la terre et celle de l’orange et on se dit que si lien il y a, il est alors particulièrement symbolique ! Il faut dire aussi que le surréalisme aimait bien rapprocher deux réalités ne possédant aucun point commun, donnant ainsi une coloration très particulière à leurs comparaisons ou à leurs métaphores.

Plus compréhensible et n’utilisant pas le « comme » pour faire le lien, Verlaine donne une comparaison explicite avec « Son regard est pareil au regard des statues ». La suggestion est ainsi introduite ; on se fait une représentation de ce que peut être le regard d’une statue pour connaitre celui de la personne dont il est question. Regard froid ? Absent ? Impersonnel ? Et on imagine, par ricochet, ce que peut être cette personne, ce qu’elle vit ou ressent.

Toute la qualité d’une comparaison tient à la puissance de la suggestion qu’elle introduit. S’il n’y en pas, c’est un plat sans saveur. Si elle est présente, le lecteur crée alors une représentation qui donne de la couleur aux mots.

De l’explicite à l’implicite

La métaphore est très proche. Il s’agit en fait d’une comparaison sans terme comparatif. L’assimilation entre les deux termes comparés est ainsi beaucoup plus directe et augmente la densité de l’image créée bien que le lien qui unit soit devenu implicite.

Encore Baudelaire dans « A une passante » : « Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan » ou même le premier vers de ce poème : « La rue assourdissante autour de moi hurlait ». Dans « l’Ennemi », ce vers « Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage » ou « Voilà que j’ai touché l’automne des idées » en sont d’autres exemples qui montrent que la poésie est un terrain privilégié pour la métaphore. Mais ce n’est pas son seul lieu d’application et le langage courant l’utilise fréquemment. Pour preuve, le célèbre slogan de mai 68, bien différent mais tout aussi métaphorique : « Sous les pavés, la plage ! »

L’intérêt de la métaphore est d’attribuer une nuance spécifique beaucoup plus qu’une simple comparaison ne saurait le faire. En effet, l’une ajoute un sens symbolique tandis que l’autre demeure sur un plan concret. L’implicite a une force supérieure à l’explicite.

Proche cousine de la métaphore, on trouve l’allégorie qui consiste à représenter une idée, un sentiment, une abstraction par une forme matérielle, une image à laquelle on donne vie. On rend concret quelque chose qui est abstrait. Par exemple, si je dis « cet homme est rusé comme un renard », c’est une comparaison. « Cet homme est un renard » est une métaphore. Mais si je dis « Ce renard élabore ses plans puis met en œuvre toute sa ruse pour le dépouiller », on est alors dans l’allégorie.

Baudelaire (« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle »), en personnifiant l’angoisse qui est une abstraction, et en l’animant par son assimilation à un être humain, a réalisé une allégorie puissante : « (..) l’Angoisse atroce, despotique,/ Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir ». La poésie en a souvent usée. Ainsi, Paul Eluard débute l’avant dernier poème de son recueil « Capitale de la douleur », par une allégorie subtile et délicate : « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur ».

Une allégorie est donc une façon de s’exprimer qui consiste à rendre concret quelque chose qui est abstrait. Par exemple, la Mort est souvent représentée comme un squelette drapé dans une toge noire avec une capuche et portant une grande faux. Si l’on écrit : « Terrifié, il lui semblait voir la Faucheuse roder tout autour de sa chambre », on a affaire à une allégorie. Le mot désignant cette figure s’écrit souvent avec une majuscule, histoire de bien personnifier l’abstraction.

Il ne saurait être question ici de développer tous les procédés existants, notamment en ce qui concerne les métaphores. Juste montrer que ces figures sont toujours présentes dans notre langage, sans que nous n’y fassions attention et qu’en tant que procédé de rhétorique, elles peuvent donner un fort joli relief à un texte littéraire.

L’idée de ces quelques lignes m’est venue après qu’une personne m‘adressa un recueil de nouvelles en me demandant son avis en vue de sa publication. Dès la deuxième ligne, le héros détalait comme un lièvre ! Un peu plus loin, le soleil tombait sur l’horizon comme une boule de feu. Et ainsi de suite. Il devient alors très délicat de dire à son auteur que l’ensemble de son texte mérite d’être retravaillé. Quittons-nous sur Baudelaire, qui utilisa à satiété la métaphore : « La Nature est un temple où de vivants piliers / Laissent parfois sortir de confuses paroles ».

Un texte gagne en beauté quand l’imagination est quelque peu sollicitée. Les comparaisons métaphoriques sont les meilleures !

 

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