Les livres d’Alexandra David-Neel sont tous passionnants. Le « Voyage d’une Parisienne à Lhassa » est fabuleux, « Mystiques et magiciens du Tibet » est ensorcelant, « Le bouddhisme du Bouddha » une référence, « La puissance du néant » un étonnant roman policier tibétain et ses Journaux de Voyage un monument. Et les autres méritent des qualificatifs tout aussi élogieux. Chaque fois, le cœur, l’âme et l’esprit sont comblés grâce à ses indéniables qualités littéraires, à la profondeur de ses observations et interrogations, à la qualité de ses analyses, à la sûreté de ses propos et à l’honnêteté de ses prises de position.
Alors, quel livre choisir ? Mon choix s’est porté sur « La lampe de sagesse » qui retrace son itinéraire d’exploratrice et son cheminement spirituel de 1889 à 1969. « Je n’ai que peu de goûts pour les choses médiocres, le confort médiocre, les situations médiocres, le succès médiocre » écrivait-elle et de fait, son destin fut exceptionnel et un modèle pour ceux qui sont épris de liberté.
Ce livre court et profond est un petit bijou. Il a une très belle densité et est particulièrement agréable à lire. Il se compose principalement, pour ceux qui souhaitent un « condensé » de la pensée d’ADN, d’extraits de ses carnets personnels et de sa correspondance, parfois de ses ouvrages. On la voit passer du christianisme au stoïcisme puis à l’hindouisme et au lamaisme, nom donné au bouddhisme tibétain.
Je souhaitais initialement classer ce livre dans la rubrique « Philosophie ». Finalement, la rubrique « Spiritualité » me semble davantage correspondre car ce parcours, éclairant et instructif, est une douce nourriture pour l’âme. Et en relire de temps à autre quelques passages permet d’avancer soi-même dans sa propre quête.